Le clergé est le premier ordre dans la hiérarchie sociale de l'époque moderne. S'il ne paie pas la taille, il lui revient de prendre à sa charge l'assistance au pauvre et l'instruction. Il est cependant soumis à certains impôts comme la régale ou la décime.
Le haut clergé, composé des cardinaux, des évêques et archevêques, des abbés et chanoines, ne forme qu'une petite partie de cet ordre. Souvent issus des rangs de la noblesse, ils résident en ville, parfois à Versailles, et fréquentent les princes et le roi.
Le bas clergé séculier tient un rôle important dans la vie de la communauté : curés et vicaires tiennent les registres de baptême et de sépulture, distribuent les sacrements comme le mariage, entendent les confessions et célèbrent la messe.
Le clergé séculier (qui vit dans le « siècle », du latin sæcularis), au milieu des laïcs, se distingue du clergé régulier, qui vit selon la « règle » (du latin regularis) d’un ordre, d'une abbaye, d'un couvent, d'un prieuré… Au Moyen Âge s'est établie la distinction entre les ordres contemplatifs consacrés à la prière (bénédictins, cisterciens...) et les ordres mendiants (franciscains et dominicains) voués à la prédication. Les ordres accueillent les cadets des familles aisées qui sont exclus des successions familiales par le droit d'aînesse.
La noblesse[modifier]
En France la noblesse se réclame d'une race particulière dotée de qualités propres et qui se transmettent par le sang. L'ancienne noblesse remonte au Moyen Âge. La noblesse plus récente doit son statut au roi qui a seul le pouvoir d'anoblir par lettres patentes ou par la vente de charges. Les archives consignant les droits seigneuriaux sont conservées dans les châteaux.Comme le clergé, la noblesse dispose de privilèges : elle n'est pas assujettie à la taille, l'impôt royal. Elle a le droit de porter l'épée et de pratiquer la chasse. Elle est jugée par des tribunaux particuliers.
La noblesse est en revanche soumise à des devoirs, elle doit verser son sang. Elle a des places réservées dans l'armée et l'administration mais la plupart des activités professionnelles lui sont refusées, ce qui n'est pas le cas dans des pays tels que la Suisse ou l' Allemagne. Tout noble français qui ne respecte pas ces devoirs peut déroger et se voir déchu de sa condition.
Devenir noble demeure un idéal mais la noblesse ne forme pas pour autant un corps organisé. Au sommet, quelques grands seigneurs accumulent les faveurs royales, il s’agit des princes du sang ou bien souvent de favoris ou de leurs descendants. Sous la dynastie des Bourbons, les princes du sang sont principalement les duc d’Orléans, princes de Condé et de Conti. En bas de l’échelle, de nombreux gentilshommes vivent chichement dans leur domaine.
Un exemple de grande figure de la noblesse française est Jean Louis de Nogaret de La Valette (1554 - 1642), duc d'Epernon.
Le tiers état[modifier]
Le dernier ordre de la société d'Ancien Régime est formé de tous ceux qui n'appartiennent ni au clergé ni à la noblesse. Cela concerne plus de 95 % des Français, ce qui représente des millions de personnes, nées dans la roture[réf. nécessaire].
- Le tiers état est avant tout rural. La vie des paysans tient à l'abondance des récoltes. Les laboureurs sont cependant plus riches que les tenanciers et les ouvriers agricoles (les journaliers).
- En ville, le tiers état est également très hétérogène : tout sépare le marchand enrichi du mendiant pourchassé par la police ou du domestique. Une grande partie des citadins tiennent une boutique ou encore travaillent dans l'artisanat : ils travaillent alors dans des ateliers et appartiennent à une corporation. La hausse du prix du pain peut entraîner des émeutes urbaines.
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